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19. AUGUST 2024
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SEXUALITÉ

Violence sexuelle - quand d'autres sont concernés

Violence sexuelle - quand d'autres sont concernés
Lorsqu’une personne relate les faits dont elle a été victime, il peut être choquant d’apprendre qu’elle a subi des violences sexuelles. Ta réaction en tant qu'ami·e peut faire toute la différence et être d'une grande aide. Cet article t’apprend ce que tu peux faire et comment soutenir une personne abusée.

L'essentiel en bref

  • C'est un grand pas que de parler de violence sexuelle à quelqu'un.
  • En tant qu'ami·e, tu peux aider en écoutant sans poser de questions ni juger.
  • Tu ne dois pas exercer de pression, ni agir sans le consentement de ton ami·e.
  • Tu peux réfléchir avec la personne concernée, de ce dont elle a besoin dans le moment présent ainsi qu’à ce qui lui ferait du bien.
  • Pour les victimes de violences sexuelles, [cet article](https://147.ch/fr/article/Violence sexuelle – il est interdit de te forcer à faire ce que tu ne veux pas/) peut être utile.

Écouter et croire

Si un·e ami·e te parle d'une agression sexuelle qu'il/elle a lui/elle-même vécue, cela peut être oppressant pour toi. Ce qui suit peut vous aider :

  • Garde ton calme et sois bien à l’écoute : c'est un grand pas et une preuve de confiance que ton ami·e vienne t'en parler. Souvent les personnes ne parlent pas d'un tel acte pendant longtemps.
  • Prends la personne au sérieux et crois-la : même si ce qu'elle dit te semble incroyable, en tant qu'ami·e, tu ne dois pas le/la remettre en question.
  • Essaie de ne pas trop t'indigner et de ne pas juger les autres. Si tu ressens une forte colère ou de la haine envers la personne qui a commis l'acte, tu ne devrais pas laisser ta colère s'exprimer pour rester centré sur les besoins de la personne qui se confie à toi. Ceci d’autant plus si l'auteur des faits est un proche.
  • Si tu te sens dépassé·e par ce qui t'est décrit, tu peux le faire savoir. Par exemple, en disant : "ça me dépasse, ça me dépasse".
  • Ne remets pas en question le comportement de la personne concernée avant, pendant ou après l'acte et ne le minimise pas. Des questions telles que "pourquoi as-tu bu autant" ou "pourquoi ne t'es-tu pas défendu·e" ne sont pas utiles. La responsabilité de l'acte incombe uniquement à la personne qui l'a commis.
  • Ne force personne à parler et renonce à poser des questions trop détaillées.
  • Sois là pour la personne : tu peux par exemple lui demander ce dont elle a besoin maintenant pour aller mieux et se sentir en sécurité.

«Le plus important est que la personne sente qu'elle n'est pas seule et qu'elle se sente prise au sérieux.»

Chercher de l'aide ensemble

Lorsque tu entends parler de violence sexuelle, cela peut te faire te sentir très impuissant, triste ou même en colère. Quand bien même, tu devrais renoncer à réagir de manière trop impulsive : Ne confronte jamais la personne présumée coupable et ne porte jamais plainte de ta propre initiative. En revanche, tu peux proposer à la personne victime de violence sexuelle de vous rendre ensemble dans un [centre d'aide aux victimes]( Violence sexuelle - l’aide aux victimes en Suisse (opferhilfe-schweiz.ch) ou d'appeler ensemble le 147.

Le service d'aide aux victimes peut vous indiquer comment se protéger contre d'autres agressions, ils aident aussi à surmonter la violence sexuelle et peuvent également conseiller comment porter plainte auprès de la police. Mais n'exercez aucune pression et n'agissez pas de votre propre chef ; après une agression sexuelle, il est important que les personnes concernées puissent garder le contrôle sur ce qui se passe.

Pour toi aussi, la situation peut être difficile. Veille donc à ce que tu aies suffisamment de soutien. En tant que parent ou ami, tu peux également demander conseil auprès de l'aide aux victimes. Si tu as besoin de parler, tu peux aussi t'adresser à tout moment à la consultation 147.

Si tu vois ou entends quelqu'un commettre des violences sexuelles, adresse-toi aux passants pour qu'ils t'aident à intervenir et à appeler la police. Si tu es seul·e, appelle la police, et si cela ne te met pas en danger, crie : "Arrête, laisse-la/le tranquille, dégage, j'appelle la police !"

Une fois la menace aiguë passée, regarde avec la personne concernée s'il y a une personne de confiance à appeler. Ne laisse pas la personne seule jusqu'à l'arrivée de la police. Elle a peut-être besoin de soins et d'aide médicale ou psychologique. Si tu n'es pas sûr de ce que tu dois faire, appelle-nous au 147.

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